XVIe siècle
Huile sur bois - 112 x 151,5 cm
Sous un aspect caricatural, l’œuvre se situe dans la veine moralisatrice inaugurée par Jérôme Bosch au XVe siècle. La scène, que l’on peut rapprocher d’une parabole de la luxure, cache un dialogue assez équivoque entre les personnages.
Le texte en vieux thiois nous apprend que la vielle dame déguenillée intercède en faveur de sa nièce, habillée à la manière d’une veuve, auprès du raccommodeur afin qu’il lui rapièce son soufflet. L’artisan lui répond alors qu’il n’est pas en mesure de réparer ce "vieux cuir desséché", allusion sexuelle explicite.
Plusieurs éléments dans la composition convergent en effet vers une signification érotique de la scène. Ainsi, le soufflet symbolise la luxure et l’attisement du feu intérieur tandis que la chouette représente la séduction. D’autres allusions telles que la folie ou le diabolisme peuvent être également décelées dans cette œuvre, longtemps attribuée à un suiveur de Jérôme Bosch, très friand de ces thèmes.